Tu te jures de “faire léger” à midi… et à 22 h tu fouilles le placard comme si un brownie allait résoudre la journée. Ce n’est pas un manque de volonté. C’est souvent l’effet combiné de trois chefs d’orchestre invisibles : la leptine (qui signale la satiété), la ghréline (qui pousse à manger) et le cortisol (l’hormone du stress qui brouille les cartes). Après 40 ans, cet ensemble se dérègle plus facilement : moins de sommeil profond, plus de contraintes, parfois un peu moins de muscle… et la faim devient capricieuse.
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Le trio hormonal, en clair
La leptine
Produite par tes cellules graisseuses, elle dit au cerveau : “on a des réserves, tout va bien”. Quand elle fonctionne, tu t’arrêtes naturellement à temps. Problème : en cas de surcharge calorique répétée, de manque de sommeil ou d’inflammation de bas grade, le cerveau entend moins bien la leptine (résistance à la leptine). Tu as du stock… mais la satiété ne “passe” pas.
La ghréline
C’est la cloche du réfectoire. Elle monte quand l’estomac est vide et redescend après un repas. Nuits courtes, stress, repas sautés ou ultra raffinés → ghréline en hausse et envies plus fortes, surtout pour le combo gras + sucré.
Le cortisol
Héroïne et saboteuse. À dose normale, il te réveille, t’aide à mobiliser l’énergie. En chronique (réunions tard, charge mentale, écrans), il allume la faim, maintient la glycémie instable et peut favoriser la prise de graisse abdominale. Il perturbe aussi le sommeil, ce qui fait remonter la ghréline et baisser la leptine : le cercle se referme.
Pourquoi c’est plus sensible après 40 ans
- Moins de masse musculaire si tu ne fais pas de renfo : le muscle est un organe métabolique qui amortit les pics de sucre et soutient la leptine.
- Sommeil souvent plus léger (hormones, charge pro/familiale) → ghréline up, leptine down.
- Stress plus constant → cortisol qui traîne haut la journée, “fringale de 17 h” ou de 22 h.
- Habitudes installées (petit-déj sucré, repas pris vite, activité physique en dents de scie) qui entretiennent les montagnes russes.
Tu ne changes pas “ta biologie” d’un claquement de doigts. Mais tu peux recalibrer l’environnement qui dicte ces hormones.
Les quatre pièges les plus courants
- Sauter le repas d’ancrage
Tu zappes le petit-déj ou un vrai déjeuner, tu te retrouves à compenser tard. La ghréline te pousse vers le rapide et le riche. - Assiettes sans protéines
Salade + pain + un fruit = faim 90 minutes plus tard. La leptine aime les repas denses en protéines (20–30 g), qui stabilisent la glycémie et prolongent la satiété. - Grignotage liquide
Jus, cappuccinos sucrés, smoothies “healthy”… Ils font grimper l’insuline, puis creux derrière. Tes hormones cherchent l’équilibre, pas un feu d’artifice. - Soirées tardives et écrans
Tu te couches plus tard, sommeil haché → leptine en berne, ghréline en fête, cortisol en fond sonore. Le lendemain, tout te tire vers la brioche.
Le plan anti-pièges (pratique et réalisable)
1) Structure tes repas en P + F + G
- P (Protéines 25–35 g) : œufs, skyr/yaourt grec, poulet, poisson, tofu/tempeh, légumineuses.
- F (Fibres 8–12 g) : ½ assiette de légumes (crus + cuits), flocons d’avoine, légumineuses, fruits entiers.
- G (Glucides intelligents, portion mesurée) : riz basmati, quinoa, patate douce, lentilles — idéal après une activité.
Exemples express
- Bol quinoa (80–100 g cuits) + poulet citron–herbes (120–150 g) + poivrons/courgettes rôtis + huile d’olive
- Salade tiède lentilles + carottes rôties + roquette + oignon rouge + un peu de feta
- Omelette 2–3 œufs + tomates + roquette + tranche de pain au levain
Besoin de repères chiffrés pour ne pas “sous-manger” (et craquer plus tard) ? Combien de calories par repas ? t’aide à dimensionner.
2) Répare ton sommeil (c’est un levier minceur)
- Dîner 2–3 h avant dodo, simple et complet (protéines + légumes + petite portion de glucides à IG modéré si tu as bougé).
- Coupe la caféine après 15 h si tu es sensible.
- Rituel : lampe douce + tisane = signal au cerveau.
- Marche 10–15 min après le dîner pour lisser la glycémie.
Tu veux un rappel sur les apports du soir ? Regarde Combien de calories pour le dîner ?
3) Dompte le cortisol par petites touches
- Respiration 3–5 minutes avant de manger (5 s inspir / 5 s expir). Tu ralentis l’élan de ghréline et tu mâches mieux.
- Pauses de marche (2 × 10 minutes) après repas : NEAT en hausse, cortisol en baisse.
- Repas à table, accompagné si possible : la convivialité ralentit l’allure, renforce la satiété et limite les excès.
4) Calibre tes journées “compliquées”
Tu sais que tu vas terminer tard ? Ajoute une collation structurée vers 17 h (P + F + bons gras) pour éviter l’émeute hormonale le soir.
Idées efficaces
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- Yaourt nature + graines de chia
- Œuf dur + mini tranche de pain au levain
- Bâtonnets de carottes + houmous
- Poignée d’amandes + une clémentine
5) Remonte la leptine sans surcharger
La leptine “s’entend” mieux avec :
- Des repas réguliers et complets (pas de famine)
- Du renforcement musculaire 2–3×/semaine (le muscle améliore la sensibilité aux signaux)
- Un déficit modéré si objectif perte de gras (–300 à –500 kcal/j), pas la punition
- Des nuits de 7–8 h la plupart du temps
Calcule ton socle avant d’ajuster : Combien de calories par jour pour maigrir ? et garde un œil sur la balance énergétique : le guide simple
Une journée “hormones apaisées” (modèle 45+)
Petit-déjeuner (ou premier repas si tu préfères 14/10)
Skyr (200 g) + flocons d’avoine (40 g) + graines de lin moulues (10 g) + fruits rouges
Eau + pincée de sel (si tu t’entraînes le matin)
Déjeuner
Bol quinoa (100 g cuits) + cabillaud (150 g) + brocoli vapeur + huile d’olive + citron
Clémentine en dessert
Après-midi
Marche 10 minutes. Si dîner tard : collation P+F (yaourt nature + amandes).
Dîner (2–3 h avant dodo)
Omelette 2–3 œufs + épinards + tomates + roquette
Petite portion de patate douce rôtie si tu as bougé
Tisane verveine pour fermer la journée
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Ces assiettes cochent toutes les cases : protéines suffisantes (leptine), fibres (ghréline plus calme), glucides placés intelligemment (cortisol contenu), gras de qualité (satiété).
Mini-FAQ pour désamorcer les idées reçues
Faut-il couper tous les glucides le soir pour la leptine ?
Non. Chez beaucoup, une petite portion d’IG modéré au dîner améliore le sommeil, donc la leptine le lendemain. L’important, c’est la structure de l’assiette et le timing.
Je garde faim après une “grande” salade : normal ?
Oui, si elle manque de protéines et de graisses. Ajoute 120–150 g de poulet/poisson/tofu + 1 c. à s. d’huile d’olive + une base de légumineuses ou de céréales IG modéré.
Le jeûne intermittent aide-t-il ?
Il peut aider si ta fenêtre contient des repas P + F + G. Un 14/10 bien structuré apaise souvent ghréline et stabilise la glycémie. Évite de forcer un 16/8 si le sommeil est fragile.
Comment savoir si mon plan respecte mes besoins ?
Sers-toi de ces repères : énergie matin/soir, fringales après 21 h, sommeil, tour de taille hebdo. Et pour l’aspect quantitatif, appuie-toi sur Combien de calories par repas ? et sur le tableau calorique des aliments
Sept jours pour reprendre la main sur tes signaux de faim
Jour 1
Structure chaque assiette en ½ légumes – ¼ protéines – ¼ glucides à IG modéré + huile d’olive.
Jour 2
25–35 g de protéines à chaque repas. Tu verras la différence sur la satiété.
Jour 3
Marche 10–15 min après déjeuner et/ou dîner. Hydratation 1,5–2 L.
Jour 4
Dîner plus tôt et plus simple. Écran coupé 45 min avant dodo. Nuit visée : 7–8 h.
Jour 5
Renforcement 20–30 min (squats, fentes, pompes, tirages, gainage). Place la plus grosse portion de glucides après.
Jour 6
Collation P + F + bons gras si journée longue. Zéro jus sucré en fin d’après-midi.
Jour 7
Bilan express : énergie, faim tardive, sommeil. Ajuste les portions (pas la punition), et garde le rythme qui t’a donné le plus de stabilité.
Alimentation Jeûne intermittent : l’erreur n°1 qui sabote tout (et comment l’éviter)
Pour aller plus loin, garde ces outils à portée :
- Ebook pratique et recettes prêtes à l’emploi : Télécharger le guide RegiVia
- Rappels “macro” clairs : Protéines • Glucides • Fibres








