Je vais te dire un truc que j’ai mis longtemps à accepter.
Pendant des années, j’ai vécu avec cette idée fixe : le week-end, il fallait “payer sa dîme”. La grosse sortie longue. Celle qui fait bien sur Strava. Celle qui prouve que tu es sérieux. Même quand la semaine avait été déjà bien chargée, même quand j’avais mal dormi, même quand il faisait un froid humide qui te colle aux os.
Et à chaque fois que je la sautais, je culpabilisais. Comme si j’avais triché.
Sauf qu’en pratique, j’ai vu l’inverse se produire chez beaucoup de coureurs : ceux qui progressent vraiment ne font pas forcément une énorme sortie longue tous les week-ends. Ils font des sorties longues… mais au bon moment, au bon format, et surtout avec une vraie logique derrière.
La question à se poser n’est pas “est-ce qu’il faut une grosse SL chaque week-end ?”, mais “est-ce que cette SL est rentable pour mon objectif, mon volume et mon niveau de fatigue ?”
Si tu veux avoir sous la main des séances prêtes à intégrer dans une semaine, je pioche souvent dans les séances spécifiques running et j’ancre toujours ça dans un cadre cohérent comme les programmes running du débutant au marathon. Et quand il s’agit de contrôler une sortie longue sans se griller, une montre fiable te rend service plus vite que tu ne crois, surtout pour rester en endurance fondamentale. Si tu veux une reco simple, j’ai trié ça ici : Comparatif meilleures montres GPS Running 2025-2026 : mon classement top 5.
Le mythe de la sortie longue obligatoire
Il y a deux raisons pour lesquelles le “gros dimanche” s’est imposé.
La première est culturelle : on a tous vu des plans où la sortie longue du week-end est la pièce maîtresse. Et c’est vrai que, pour certaines préparations, c’est un pilier.
La deuxième est psychologique : la sortie longue rassure. Elle donne l’impression d’être “prêt”. Même quand elle est mal placée.
Le piège, c’est de croire que “plus long = mieux”, quelle que soit la semaine.
Or l’entraînement, c’est une balance. Tu ajoutes du stress, tu récupères, tu t’adaptes. Si tu empiles trop sans récupérer, tu n’augmentes pas ton niveau, tu augmentes juste ton niveau de fatigue.
Et il y a une règle qui ne bouge pas, quel que soit ton objectif : 70 à 80 % de ton volume doit rester en endurance fondamentale. Si ta sortie longue te pousse systématiquement hors de l’EF, elle devient une séance dure déguisée, et tu te tires une balle dans le pied.
Ce que j’observe sur le terrain
Je le vois tout le temps chez les coureurs actifs qui bossent, qui ont une famille, qui courent 3 à 5 fois par semaine.
Ils ont une bonne intention : “je fais ma semaine comme je peux, et le week-end je compense.”
Sauf que compenser avec une énorme sortie longue, ça crée souvent un cycle bizarre :
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- semaine un peu rapide, un peu trop intense parce qu’on est pressé
- grosse sortie longue le week-end, un peu trop ambitieuse
- lundi et mardi rincés
- reprise en mode “je dois rattraper”, donc trop vite à nouveau
Ça fait des semaines pleines… mais pas des semaines efficaces.
Le résultat le plus fréquent, ce n’est pas “surentraînement dramatique”, c’est plus sournois : stagnation, fatigue qui traîne, petites douleurs qui apparaissent, et motivation qui se grignote.
Ce que dit la science, version utile
La sortie longue est utile parce qu’elle développe des qualités que tu ne construis pas pareil sur 45 minutes :
- endurance musculaire
- résistance à la fatigue
- efficacité énergétique
- capacité à tenir un effort stable longtemps
Mais ce bénéfice dépend de deux choses simples : l’intensité et la fréquence.
Si tu fais une sortie longue chaque week-end mais qu’elle t’oblige à sacrifier tes séances de qualité, ou qu’elle te fait courir trop vite parce que tu “dois rentabiliser”, tu n’optimises pas l’adaptation. Tu crées un stress trop élevé pour ton niveau de récupération.
À l’inverse, si ta sortie longue reste majoritairement en endurance fondamentale, elle peut être un levier énorme. Et là, ta montre devient ton garde-fou, pas pour te fliquer, mais pour t’éviter de dériver. Si tu veux un outil simple pour vérifier que ton EF reste vraiment facile, tu peux jeter un œil à ce que je recommande dans le Comparatif meilleures montres GPS Running 2025-2026 : mon classement top 5.
Les erreurs qui transforment la sortie longue en auto-sabotage
La sortie longue trop rapide “parce que je me sens bien”
C’est la plus fréquente. Tu pars tranquille, tu te laisses embarquer, tu finis en allure marathon voire semi sans l’avoir décidé. Sur le moment tu es content. Deux jours après, tu es lourd, et ta séance de seuil du milieu de semaine devient un supplice.
Le bon signal : si, sur ta sortie longue, tu n’es plus capable de parler en phrases sans couper ton souffle, tu n’es plus sur une base EF. Et si ça arrive chaque week-end, tu fais une séance dure chaque week-end, souvent sans le reconnaître.
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La sortie longue trop longue par rapport à ton volume hebdo
Un repère simple : si ta sortie longue représente une énorme part de ton volume total, elle te casse plus qu’elle ne te construit.
Exemple typique : courir 25 km le dimanche alors que tu fais 35 km par semaine. Tu concentres tout le stress sur une seule séance. Tu peux le faire une fois, mais le répéter chaque week-end, c’est une loterie.
La sortie longue “compensation” après une semaine déjà lourde
Tu as déjà fait deux séances intenses, tu as dormi moyen, tu as une journée de stress pro, et tu rajoutes une grosse SL parce que c’est “le plan”. C’est là que tu construis de la fatigue, pas de l’endurance.
La bonne question : pour quel objectif tu fais cette sortie longue ?
Tu n’as pas besoin de la même sortie longue si tu prépares un 5 km, un 10 km, un semi ou un marathon.
Pour un 5 km ou un 10 km, la sortie longue est utile, mais elle n’a pas besoin d’être monumentale toutes les semaines. Souvent, une sortie d’1h10 à 1h30 bien gérée, majoritairement en EF, suffit largement, surtout si tu fais déjà une séance de VMA et une séance de seuil dans la semaine.
Pour un semi, la sortie longue prend plus de place, mais la qualité compte plus que la durée brute. Un format très rentable est la sortie longue en EF avec un petit bloc “allure semi” maîtrisé à la fin, une semaine sur deux. Tu peux trouver des idées de formats dans les séances spécifiques running, notamment les sorties mixtes EF + allure spécifique.
Pour un marathon, oui, la sortie longue est une clé. Mais même là, la question “tous les week-ends” mérite nuance. Beaucoup de plans sérieux alternent des semaines où la sortie longue est plus longue et des semaines où elle est plus courte, pour absorber la charge. C’est exactement ce que tu retrouves dans les programmes running du débutant au marathon, avec une progressivité qui évite de te cramer en décembre pour un objectif au printemps.
Trois formats de sortie longue utiles sans te détruire
La sortie longue EF “propre”
C’est la version la plus rentable si tu veux progresser sans t’user. Tu fixes une règle : tu restes en endurance fondamentale, même si tu te sens bien. C’est celle qui construit ton socle, et elle colle parfaitement à la règle des 70–80 % du volume en EF.
Si tu as tendance à accélérer sans t’en rendre compte, le plus simple est de te donner une alerte de zone cardio. Une montre bien réglée fait le travail. Si tu veux une sélection claire, tu peux t’appuyer sur le Comparatif meilleures montres GPS Running 2025-2026 : mon classement top 5.
La sortie longue progressive
Tu pars en EF très facile, et tu montes doucement en intensité sur la fin, sans basculer dans un effort “course”. C’est un super compromis quand tu as besoin de te sentir “tonique” sans faire une séance dure.
La sortie longue mixte EF + allure spécifique
Une fois sur deux, tu peux faire un format du style : long échauffement en EF, un bloc à allure cible (semi, marathon, ou même allure 10 km pour les coureurs plus rapides), puis retour au calme. C’est plus structuré, donc plus rentable, mais ça doit être placé intelligemment dans la semaine.
Tu retrouves des idées prêtes à l’emploi dans les séances spécifiques running et la logique de placement dans les programmes running du débutant au marathon.
Et si ton week-end est compliqué ?
Il y a un cas très concret : météo pourrie, nuit, peu de temps, ou envie de préserver les articulations.
Là, le tapis peut être une vraie solution. Pas pour “faire pareil”, mais pour sauver l’intention de la séance : du temps en endurance fondamentale, du volume sans casse, de la régularité.
Et si tu veux t’équiper sans te tromper, surtout si tu comptes l’utiliser souvent l’hiver, je préfère te renvoyer vers une sélection claire plutôt que te laisser choisir au hasard : Comparatifs meilleurs tapis de course : mon classement top 5. Un tapis stable et agréable te permet de faire des sorties longues tranquilles sans te battre contre une bande qui patine ou un amorti douteux.
Ce que tu peux faire dès cette semaine
La prochaine fois que tu te poses la question “je fais une grosse sortie longue dimanche ?”, fais simple.
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Regarde ta semaine.
Si tu as déjà deux séances exigeantes, ou si tu sens une fatigue qui traîne, ta “grosse SL” devient souvent une mauvaise idée. Fais une sortie longue plus courte, mais propre, en endurance fondamentale. Tu accumules du bon stress, pas du stress inutile.
Si tu es frais, que tu dors bien, et que ton objectif le justifie, tu peux faire une sortie longue plus ambitieuse, mais avec une règle : la majorité du temps en EF. Tu respectes la base. Tu laisses ton ego au vestiaire.
Et si tu veux un cadre qui t’évite de te poser la question chaque week-end, appuie-toi sur un plan adapté à ton objectif, parce que le plan fait exactement ça : il alterne charge et récupération de manière intelligente. Tu peux explorer les programmes running du débutant au marathon et piocher des formats de séances dans les séances spécifiques running.
Et si ton objectif est aussi de te sentir plus léger sur tes longues sorties, ça joue énormément sur le coût énergétique, et ça change tout en montée comme sur le plat. Tu as un point de départ simple ici : Le guide ultime pour retrouver son poids de forme.

