Garmin – Training Readiness (Préparation à l’entraînement) : quand l’écouter… et quand l’ignorer

Le premier matin où ma montre m’a annoncé un Training Readiness de 23 alors que je me sentais frais, j’ai hésité. Annuler ma séance de seuil ou faire confiance à mes sensations ? J’ai gardé le plan, tout en surveillant mes repères internes. Séance nickel. Le lendemain, même allure, mais cette fois la montre affichait 84 et je me sentais lourd. Là, j’ai levé le pied. Morale de l’histoire : la Training Readiness de Garmin est un excellent signal, mais ce n’est pas un chef d’orchestre. Si tu veux progresser sans te cramer, il faut apprendre quand l’écouter… et quand la recadrer.

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Ce que mesure vraiment la Préparation à l’entraînement

Pour que l’indicateur ait du sens, il faut comprendre ce qu’il additionne. En clair, la montre combine plusieurs briques : qualité du sommeil, statut HRV (variabilité de la fréquence cardiaque), charge d’entraînement récente, temps de récupération estimé, stress de la veille, parfois altitude et siestes. Le score final te dit si ton organisme est prêt à encaisser une séance exigeante aujourd’hui.

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C’est utile parce que ces signaux sont souvent invisibles à l’œil nu : une nuit fragmentée peut ne pas te sembler catastrophique, mais le système nerveux n’a pas récupéré. À l’inverse, une charge élevée peut être tolérable si ton HRV et ton sommeil sont bons.

Deux limites à garder en tête :

  1. La montre ne voit pas tout. Un conflit au travail, un repas lourd tardif ou un trajet sous la pluie, ça n’apparaît pas toujours correctement dans le score.
  2. Les modèles généralisent. Ta physiologie individuelle n’est pas identique à celle utilisée pour calibrer l’algorithme.

D’où la règle qui sauve des saisons : outil d’aide oui, pilotage automatique non.

Trois zones simples pour décider vite

J’utilise une lecture en trois zones pour prendre une décision en moins d’une minute, puis je valide sur le terrain pendant l’échauffement.

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  • TR élevée : 70–100
    Signal vert. Si ta planification prévoit une séance de qualité, tu peux y aller. Petite marge si le vent est glacial ou si le terrain est cassant.
    Formats que j’aime caler ici : seuil par blocs, AS10 progressif, VMA courte propre.
    👉 Seuil par blocs longs · 👉 Allure 10 km en progressif · 👉 400 m piste
  • TR moyenne : 40–69
    Orange. Tu peux faire qualitatif léger ou endurance active en restant vigilant. Idéal pour un fartlek souple, une côte technique ou une séance d’allure maîtrisée plus courte.
    👉 Côtes moyennes au seuil
  • TR basse : 0–39
    Rouge. Là, je demande à la montre pourquoi. Si HRV dans le rouge + sommeil médiocre + charge élevée, je bascule sur récupération active ou repos. Si une seule brique est mauvaise mais que mes sensations sont bonnes, je teste un échauffement diagnostique et j’avise.
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Garde en tête que, quel que soit le score, 70–80 % de ta semaine doit rester en endurance fondamentale. C’est ta ceinture de sécurité.
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Quand l’écouter religieusement

1) Sommeil cassé + HRV bas + charge élevée

Triplé perdant. Ton système nerveux est à plat et les tissus n’ont pas consolidé. Décale la séance dure, fais 20–30 min d’EF très douce, dors, réhydrate-toi, puis reviens. C’est souvent le choix qui t’épargne une semaine gâchée.

2) Retour de maladie, vaccin, stress aigu

Même si tu te sens « pas si mal », la TR basse avec HRV dégradée signifie souvent que tu répondrais mal à l’intensité. Récupération active ou marche. Si tu es dans une reprise après blessure ou si tu as plus de 50 ans et que tu envisages de relancer les intensités, avis médecin du sport recommandé, et cardiologue si besoin.

3) Déficit d’hydratation et grosse chaleur d’appoint chez toi

Après une journée au sec et au chaud, ta TR peut plonger avec HRV dans le rouge. C’est un bon moment pour PPG courte + mobilité plutôt qu’un bloc lactique.
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Quand l’ignorer… intelligemment

1) TR basse au lendemain d’un long trajet ou d’une nuit courte mais sans ressenti de fatigue

Si ton échauffement diagnostique passe, tu peux garder un qualitatif écourté. Sensations > score.

2) TR basse après un bloc de côtes ou une séance neuromusculaire atypique

La charge mécanique récente peut biaiser l’algorithme. Si la foulée est tonique et la FC stable sur l’échauffement, conserve la séance du jour en version 80 % (répétitions en moins, récup un peu plus longue).
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3) TR moyenne-basse en phase d’affûtage

En période de baisse de volume, la TR peut sous-estimer ta fraîcheur si tu dors légèrement moins bien par nervosité. Valide au warm-up et cours à l’allure spécifique prévue, sans “surjouer”.

Le protocole d’échauffement qui tranche les doutes

Quand je ne sais pas si je dois suivre la montre ou mes sensations, je déroule toujours la même check-list en 12 minutes.

Garmin Garmin – VO₂max qui chute en hiver : normal ou alerte ? Je tranche

  1. 6 minutes EF très facile
    Je surveille la FC. Si elle grimpe anormalement pour l’allure, je tends vers récupération active.
  2. 4 lignes droites progressives
    Je sens la réactivité. Jambes molles ? Je bascule vers footing + PPG. Jambes vives ? Je garde le plan.
  3. 2 minutes d’allure cible
    Je compare RPE et FC au carnet. Si la fatigue perçue est un cran au-dessus, je réduis la séance de 20 à 30 %.

C’est simple, répétable, et ça neutralise les faux-positifs.

Semaine type qui “respecte” la TR sans subir l’algorithme

  • Lundi : EF 45–60 min
  • Mardi : Qualité A (seuil ou VMA courte) si TR ≥ 70, sinon EF + 6 lignes droites
  • Mercredi : Récupération active 30–40 min ou repos
  • Jeudi : Qualité B légère (AS10 progressif court ou côtes au seuil) si TR ≥ 60
  • Samedi : Sortie longue en EF
  • Dimanche : PPG courte + mobilité

Tu vois l’idée : la TR déplace tes briques sans détruire la structure. Et si deux jours d’affilée affichent TR basse, j’échange la qualité contre récup musculaire.
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Ce que disent les séances tests

Pour t’approprier la Training Readiness, cale des séances étalon et observe comment le score réagit.

  • Séance étalon 1 : 3 × 2 km au seuil
    Si TR ≥ 70 + sommeil correct : séance généralement fluide. Si TR ≤ 40 + HRV bas : transforme en 2 × 2 km ou passe en EF.
  • Séance étalon 2 : 10 × 400 m
    Score moyen (40–69) souvent tolérable. Si l’échauffement passe bien et que la FC ne dérive pas, tu peux garder.
  • Séance étalon 3 : 8 × 30/30
    Même les jours “orange”, ça peut très bien passer car la charge mécanique est courte.
    👉 Intervalles 30/30

Note systématiquement RPE, FC moyenne au bloc, et qualité de sommeil. Au bout de 3 à 4 semaines, tu auras ton calibrage perso : c’est la clé pour savoir quand t’entêter et quand reporter.

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Quand la TR t’aide à progresser plus vite

  1. Prévenir les semaines “en dents de scie”
    Un simple report de 24 heures sur un score bas t’épargne la séance ratée qui pollue toute la semaine.
  2. Oser ajouter une touche de vitesse
    Score vert le jour d’EF ? Garde l’EF mais termine par 4–6 lignes droites ou un bloc vélocité.
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  3. Optimiser la perte de poids sans se cramer
    TR moyenne mais sensations bonnes ? Un HIIT brûle-graisse court sur tapis peut très bien passer, avec fatigue perçue modérée.
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Les pièges que je vois partout

  • Se laisser dicter la semaine par le seul score
    Tu finis par déstructurer tes cycles. Garde le cadre : EF dominante, une à deux qualités, une longue.
  • Vouloir “battre la montre”
    Bricoler le sommeil pour faire monter le score est une fausse bonne idée. La TR n’est pas une médaille.
  • Ignorer le contexte météo
    Par temps froid et vent de face, même un score élevé ne compense pas le surcoût. Ajuste l’allure, garde le plan.
  • Accumuler des jours rouges sans réagir
    Deux TR basses consécutives : annule un qualitatif, fais récup active, dors, hydrate. Tu gagneras du temps sur la suite.

Mon cadre perso pour ne pas me tromper

  1. Je regarde le score, mais je lis les briques (sommeil, HRV, charge).
  2. Je déroule l’échauffement test de 12 min.
  3. Je décide : séance pleine, séance 80 %, ou bascule vers EF/PPG.
  4. J’écris 3 lignes dans mon carnet : TR, RPE, note sommeil.

Depuis que je fais ça, je rate moins de séances clés et j’enchaîne plus souvent des semaines complètes. Et honnêtement, c’est aussi plus apaisant : la montre m’aide, mais je garde la main.

Tu veux un cadre clair pour intégrer ça dans un vrai plan selon ta distance cible ? Choisis ton niveau, et on place ensemble les séances au bon endroit.

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