Froid, vent, goudron humide… le 10 km de novembre-décembre n’a rien d’un 10 km d’été. Ce n’est pas plus dur — c’est différent. La clé, c’est l’allure. Je te montre les 5 erreurs d’allure qui ruinent un chrono par temps froid et comment les éviter pour courir régulier, finir fort… et te faire plaisir.
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1) Partir sur l’allure d’entraînement “été” (sans correction froid & vent)
En dessous de 8–10 °C, les tissus mettent plus de temps à devenir élastiques et l’air dense augmente légèrement le coût respiratoire. Ajouter à ça un vent debout ou des feuilles glissantes… et l’allure cible d’août devient une illusion. Résultat typique : 1ᵉʳ km trop ambitieux, 3–6 km qui piquent, dernier mille en survie.
Ce que je fais à la place
- J’applique un correctif de départ : +3 à +8 s/km selon 5–10 °C et le vent. Si la route est humide avec feuilles, j’ajoute encore 2–3 s/km.
- Je cale le 1ᵉʳ km “sous contrôle” : 2–3 s plus lent que la cible, puis je verrouille. Le but est d’atteindre l’allure après 500–700 m, pas au pistolet.
- Je me prépare comme il faut : échauffement 12–15 min avec 2–3 lignes droites progressives, frontale ou parcours clair si départ de nuit.
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2) Se caler “au cardio” dès le départ (et paniquer à la dérive)
Par temps froid, la cinétique d’oxygène est plus lente : ton cœur met quelques minutes à s’installer. Si tu cherches ton “cardio de croisière” dès le km 1, tu vas ralentir à tort ou stresser inutilement en voyant des bpm plus hauts que d’habitude. Tu casses ta stratégie.
Ce que je fais à la place
- Je pilote les 2 premiers km à l’allure, pas au cardio. Je surveille les sensations (respiration régulière, épaules basses), pas la montre.
- Je n’interprète le cardio qu’à partir du km 3–4. S’il est un peu élevé mais stable, je garde la cadence ; s’il grimpe sans raison, j’ajuste de 2–3 s/km.
- Je prépare le corps en amont : échauffement progressif, 1 min à AS10 avant de redescendre, comme on le ferait au training (logique portée par la pratique polarisée : beaucoup d’EF + une touche de qualité pour “ouvrir” sans se griller).
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3) Ignorer l’aérologie du parcours (vent) et “payer cash” au milieu
Le vent froid draine le moral et l’énergie si tu le combats tête baissée. Beaucoup brûlent des cartouches entre km 3 et 6… et n’ont plus rien pour finir.
Ce que je fais à la place
- Je découpe la course : je prévois une légère marge sur les portions vent de face (2–4 s/km) et j’utilise le vent arrière pour revenir proprement sur l’allure cible.
- Je m’abrite intelligemment s’il y a du monde, sans à-coups.
- Je garde de la réserve jusqu’au km 7. À partir de là, j’allonge la poussée, surtout si le tracé se protège du vent.
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4) Refuser d’adapter sa foulée à l’adhérence (et glisser à chaque virage)
Feuilles, humidité, passages de peinture au sol : autant de micro-glissades qui coûtent des secondes. Beaucoup gardent la grande foulée “d’été” et accumulent les pertes.
Ce que je fais à la place
- Je raccourcis la foulée et j’augmente légèrement la cadence naturelle : pied posé sous le centre de masse, bras compacts.
- Je vise des trajectoires propres : pas de corde hasardeuse sur peinture mouillée, appuis sûrs dans les virages.
- Je choisis la chaussure pour l’adhérence (semelle qui mord). Gagner 1 % d’efficacité d’appui, c’est des secondes gratuites.
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Activités physiques 90 rpm : cadence magique ou mythe entretenu par les pros ?
5) “Serrer les dents” au lieu de planifier un negative split réaliste
Le froid incite à forcer tôt pour “se chauffer”. Mauvaise idée : tu empiles du lactate au moment où le corps n’est pas prêt et tu subis le retard d’échauffement. Sur 10 km, le plus rentable demeure un profil plat → légèrement en accélération.
Ce que je fais à la place
- Plan clair : km 1 légèrement prudent, km 2–7 verrouillés à l’allure cible ajustée froid/vent, km 8–10 accélération progressive si tu te sens solide.
- Ancrage mental : je me parle “propre” aux km 4–6 (bras, posture, relâchement), puis j’autorise la pression sur les 2 derniers.
- Test de la semaine : un tempo 2×10 min ou un seuil 3×8 min à AS10–AS15 constitue un excellent rappel sans fatigue nerveuse.
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La semaine type “10 km froid” (simple et efficace)
- Lundi : EF 45–60 min + 6 lignes droites (économie, coordination).
- Mercredi : Seuil 3×8 min à AS10–AS15, r=2–3 min. Vent fort ? Tapis 1 % d’inclinaison.
- Vendredi : EF 40–50 min + 5–7 min PPG (gainage, squats, fentes, mollets).
- Dimanche (ou jour J) : 10 km. Échauffement 12–15 min, 2–3 lignes droites progressives, 1 min AS10, 2 min très facile → départ contrôlé.
Cadre immuable : 70–80 % du volume en endurance fondamentale (logique polarisée). C’est elle qui permet au bloc qualitatif d’être digéré, même par temps froid.
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Activités physiques 5 km plus vite : les 3 séances qui font vraiment baisser le chrono
Équipement & petits détails qui font gagner des secondes
- Couches fines : base respirante + coupe-vent léger. Tu dois avoir un peu chaud à la fin de l’échauffement.
- Gants et tour de cou : extrémités au chaud, relâchement général.
- Repérage : note les segments vent de face/abrités au briefing ou en t’échauffant.
- Hydratation : frais ≠ pas d’eau ; 2–3 gorgées avant le départ suffisent souvent sur 10 km.
- Routine post-course : 2–3 min de respiration calme + veste immédiatement pour éviter le coup de froid.
👉 Récupération active (footing régénération le lendemain)
Quel plan choisir pour cartonner ton 10 km d’hiver
Selon ton objectif et ta disponibilité, pioche le cadre qui te correspond :
👉 Plans d’entraînement 10 km (1 h à 40 min — 2 à 5 séances/semaine)
Et si tu pars de plus loin, stabilise d’abord un socle solide :
👉 Plan Running Débutant : Courir 30 minutes sans s’arrêter
Sécurité : après 40 ans, symptômes inhabituels à l’effort (douleur thoracique, essoufflement marqué, palpitations) = bilan médical avant d’enchaîner les courses. La performance durable commence par la sécurité.
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