PPG cycliste 12 min : +1 km/h d’ici fin du mois (spécial jours courts)

Hier, en fin d’après-midi, je croise un abonné devant son immeuble, casque à la main, mine frustrée : “Il fait nuit trop tôt… je perds tout ce que j’ai gagné cet été.” La réponse ne tient pas en heures de selle, mais en qualité de transfert. Tu peux avancer sans rallonger tes sorties : 12 minutes de PPG bien ciblées, répétées plusieurs fois par semaine, suffisent à transmettre plus de force à la roue, stabiliser le bassin et lisser le pédalage. Au bout de quatre semaines, beaucoup constatent +0,6 à +1,2 km/h sur leur sortie repère, à effort égal.

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Pourquoi si peu de temps peut changer ta vitesse

Sur le vélo, on pense watts, pneus, aéro. Mais la première fuite d’énergie vient souvent du corps lui-même : buste qui se tortille, genoux qui s’ouvrent, cheville raide, hanche verrouillée. Chaque déviation coûte quelques watts. Le renforcement ciblé gainage profond, chaînes postérieures, contrôle hanche-genou-cheville réduit ces pertes et améliore l’économie de pédalage. Ce n’est pas spectaculaire à l’œil, mais très net au capteur : même puissance, moins de dérive cardiaque et vitesse moyenne qui grimpe.

L’avantage des jours courts, c’est qu’ils imposent de faire simple. Pas de circuit de 45 minutes à enchaîner, juste une routine ultra-compacte que tu maîtrises par cœur. Trois axes : force utile, stabilité, mobilité technique. Tout tient sur un tapis, un élastique léger au besoin, et un minuteur.

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La routine “12 min” : trois versions qui se répondent

Je te propose trois variantes. Alterne-les dans la semaine. Avant chaque séance : 30 secondes de respiration calme, épaules basses, colonne longue. Pendant : mouvement contrôlé, amplitude utile, respiration fluide.

A. Force express bas du corps — 12 minutes

Commence par ancrer les fondations. Squats demi-amplitude, fentes arrière et pont fessier au sol constituent un triptyque redoutable. Imagine que tu “pousses la route” sous tes pieds : pression homogène sous l’avant-pied et le talon, genou qui suit la ligne des orteils. En fin de bloc, garde une isométrie “chaise contre mur” d’une minute. Cette minute fait la différence sur un faux-plat vent de face : tu apprends à tenir.

Format repère :
– Squat demi-amplitude 3×45 s, récup 15 s • Fentes alternées 2×45 s, récup 15 s • Pont fessier 2×45 s, récup 15 s • Mollets 45 s • Chaise 60 s.

Ce que tu gagnes aujourd’hui : un appui solide et des fessiers qui “se branchent” dès les premiers tours de pédale. Demain, tu le sens sur les relances.

B. Gainage cycliste — 12 minutes

Ici, on élimine les oscillations parasites. Planche ventrale, planche latérale, bird-dog, dead-bug : du classique, oui, mais exécuté comme un cycliste. Rentre légèrement le nombril, garde le bassin neutre, fixe les côtes. Termine par une planche avec tirage élastique d’une main : tu tires bas et vers toi, le corps refuse la rotation. C’est exactement ce qui stabilise ton poste de pilotage en bosse ou en position aéro.

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Format repère :
– Planche 2×40 s • Planche latérale 30 s par côté • Bird-dog 40 s • Dead-bug 40 s • Planche + tirage élastique 40 s (20 s par bras), récup 15–20 s entre blocs.

Ce que tu gagnes aujourd’hui : un tronc qui transmet la puissance au lieu de la dissiper. Résultat immédiat : moins de “pompage” du haut du corps en côte.

C. Mobilité hanche/cheville + technique — 12 minutes

C’est la séance qui transforme un pédalage “carré” en geste fluide. Ouvre les hanches (grenouille dynamique), relâche les fessiers (pigeon), redonne du jeu aux chevilles, puis travaille la charnière de hanches avec des good mornings sans charge. Termine par 90 secondes de “pédalage à sec” : montées de genoux contrôlées, cheville souple, genou dans l’axe, comme si tu dessinais un cercle invisible.

Format repère :
– Grenouille 60 s • Pigeon 45 s/ côté • Chevilles 60 s • Good mornings 2×40 s • Montées de genoux 2×30 s • Respiration diaphragmatique 60 s.

Ce que tu gagnes aujourd’hui : un point mort haut qui accroche moins et une cheville qui “guide” la manivelle. Demain, tu seras plus rond à 90–100 tr/min.

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Comment l’intégrer sans alourdir ta semaine

Le piège classique, c’est d’empiler. On va faire l’inverse : micro-doses quotidiennes.

  • Lundi : Gainage (B) le matin. Le soir, 45–60 min d’endurance facile.
  • Mardi : Mobilité/technique (C) seule.
  • Mercredi : Sweet Spot indoor (par exemple 3×10 min à 88–94 % FTP), puis 12 min de Force (A).
  • Jeudi : Repos actif ou Mobilité (C).
  • Vendredi : Endurance 60–75 min avec quelques accélérations courtes à cadence 100+ ; 10 min de gainage (B) si tu as l’énergie.
  • Samedi : Sortie vallonnée Z2–Z3, sans héroïsme, juste propre.
  • Dimanche : Récup 40–60 min Z1, puis 8 min de mobilité (C).

Ce cadre garde 70–80 % du volume en endurance fondamentale, assez d’intensité pour entretenir le moteur, et tes 12 minutes qui polissent la transmission.

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Mes repères terrain pour suivre le progrès

J’aime les preuves simples. Choisis un segment de 20–30 minutes plat ou légèrement vallonné, sans stops, et roule “au train” chaque semaine.

  1. Vitesse/FC : note la moyenne et la fréquence cardiaque. Si tout va bien, la FC baisse de 3 à 6 bpm à vitesse identique, ou la vitesse grimpe à FC identique.
  2. Drift cardiaque sur sweet spot : la montée de FC du bloc 1 au bloc 3 se réduit.
  3. Vidéo 10 secondes profil sur home trainer : genou plus stable, buste qui bouge moins.
  4. Ressenti : en côte, tu sens la poussé-tiré plus fluide et moins de tension lombaire.

Pas besoin de trente métriques : deux suffisent pour conclure.

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Ce que je corrige le plus souvent (et comment)

On me dit souvent : “Je fais déjà des squats.” Le détail qui change tout, c’est l’intention et l’exécution.

  • Vitesse d’exécution trop rapide → passe en tempo contrôlé (2 s descente / 1 s bas / 2 s montée).
  • Respiration bloquée → expire franchement sur la phase concentrique, récupère en inspirant.
  • Genou qui s’ouvre → pense “visser” légèrement le pied dans le sol pour engager les fessiers.
  • PPG après VO₂max → mauvais timing. Garde cette routine loin des séances explosives.
  • Zapper la mobilité → deux fois par semaine minimum, sinon la force se heurte à un verrou articulaire.

En cas d’inconfort articulaire, on réduit l’amplitude et on remplace : fente statique plutôt qu’arrière, pont fessier surélevé plutôt qu’au sol, planche sur les genoux pour garder la qualité.

Liens malins avec tes séances vélo

Ta routine devient encore plus efficace si tu la “branches” sur le bon travail cycliste.

  • La veille d’une séance force en côte, fais la version A : les fessiers s’allument mieux et guident la manivelle à 55–65 rpm.
  • Le jour d’une séance de vélocité, commence par la version C le matin : hanche et cheville libérées, tu tournes plus rond entre 100 et 110 rpm.
  • Après un sweet spot, ajoute 8–10 minutes du bloc B : tu “graves” la posture aéro stable dans le système nerveux.

Et si tu veux piocher des formats prêts à l’emploi :
Force en côte longueVélocité continueSweet Spot Endurance (HT)

Ton plan 4 semaines, raconté simplement

Semaine 1 : apprivoiser. Tu découvres les trois blocs, sans chercher la fatigue. Quatre séances de 12 minutes, deux sorties faciles, un petit tempo. Le but n’est pas de “sentir les cuisses”, mais de faire propre.

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Semaine 2 : consolider. Tu gardes le rythme, tu rallonges de dix secondes tes tenues statiques, tu ajoutes une séance sweet spot courte. Tes vidéos montrent déjà moins de balancement.

Semaine 3 : stimuler. Cinq séances de 12 minutes. Sur les squats, tu marques deux secondes en bas. Sur la planche, tu tires l’élastique plus loin. Le sweet spot passe en 3×10 min. L’endurance reste majoritaire.

Semaine 4 : intégrer. Tu reviens à quatre séances, tu allèges les deux derniers jours, et tu repasses ton segment test. Moins de battements au même rythme, ou quelques dixièmes de km/h gagnés au même cœur. Tu ne t’es pas “entraîné plus”, tu t’es entraîné mieux.

Passe à l’action ce soir

Pose un tapis près du canapé, glisse un élastique dans le tiroir, règle une alarme de 12 minutes. Lundi matin, tu lances le minuteur et tu fais la version B. Mardi, tu te sens déjà plus “tenu” au bureau. Samedi, sur ta boucle habituelle, tu remarques que la cadence tient sans rebondir. C’est exactement l’effet recherché.

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