Montres running : 5 erreurs qui faussent toutes tes données (et comment les éviter)

Je l’ai vécu plus d’une fois : finir une séance convaincu d’avoir fait un “super travail”, puis découvrir des courbes incohérentes. Allure qui saute d’un coup, fréquence cardiaque en dents de scie, distance minorée sur un sentier que je connais par cœur… Dans 80 % des cas, ce n’était pas la montre le problème : c’étaient mes usages. Tu peux avoir le meilleur modèle du marché, si tu l’emploies mal, tout ton suivi d’entraînement est bancal.

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1) Serrage et placement approximatifs : le cardio optique part en vrille

Le cardio poignet est pratique, mais sensible au placement. Trop lâche, le capteur “voit” la lumière ambiante et perd le signal ; trop serré, la perfusion cutanée diminue et les battements sont lissés. Le froid, la sueur, les poils ou un teint hâlé influencent aussi la mesure. Résultat : pics artificiels, latence au démarrage de l’effort, dérive exagérée en fin de séance.

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Ce que je fais désormais

  • Je porte la montre un doigt au-dessus de l’os du poignet, bien plaquée mais sans marquer la peau.
  • Par temps froid, j’enfile la montre sous la manche quelques minutes avant de partir pour réchauffer la zone.
  • Sur les séances clés (seuil, VMA), j’utilise une ceinture cardio pour fiabiliser la courbe.

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2) GPS en “tout automatique” : lissage, auto-pause et segments qui faussent tout

Le GPS n’est jamais parfait. Entre immeubles, ponts, sous-bois ou météo capricieuse, il filtre, lisse et reconstruit ta trajectoire. L’auto-pause qui coupe dès que tu ralentis au passage piéton peut aussi créer des moyennes irréalistes. Et si tu cours au milieu d’une foule ou sur piste, la montre “vole” parfois de quelques mètres à chaque boucle.

Ce que j’ai changé

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  • Je désactive l’auto-pause et j’accepte le temps aux feux : c’est la vraie vie.
  • J’active la multi-fréquence (si dispo) pour les zones compliquées et je lance l’enregistrement 1–2 minutes avant la séance pour stabiliser le fix.
  • Sur piste, je n’utilise pas l’allure instantanée GPS : je me cale au chrono sur 200/400 m.

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3) Auto-calibrations ignorées : distance, pas et longueur de foulée à côté de la plaque

Ta montre estime la longueur de foulée et la cadence grâce aux capteurs internes. Si tu ne la calibres jamais sur un terrain connu (piste, tapis), les erreurs s’additionnent : 10 km qui deviennent 9,6 km, segments trop courts, allure moyenne faussée. Sur tapis, c’est encore plus flagrant si tu laisses tout en automatique.

Ce qui marche bien

  • Calibration piste : 4 tours (1600 m) au même couloir, allure régulière → j’enregistre et j’accepte la calibration proposée.
  • Calibration tapis : je saisis manuellement la distance affichée par le tapis en fin de séance.
  • J’utilise un footpod quand je veux du très précis en indoor ou sur des fractionnés courts.

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4) Mauvaises zones d’allure et de FC : tout ton entraînement dérive

J’ai longtemps gardé des zones cardio “par défaut”. Résultat : mes footings d’endurance fondamentale glissaient au-dessus de la bonne zone, et mes séances au seuil étaient trop sages. Si tes zones ne sont pas personnalisées (test VMA, test de seuil, demi-Cooper, 3 × 6 min), la montre te pousse… dans la mauvaise direction.

Mise à jour express

  • Je réalise un test simple (ex. 6 min à fond) pour estimer VMA/VO₂max, puis j’affine avec quelques blocs au seuil.
  • J’entre manuellement mes zones dans la montre/app (EF, tempo, seuil, VMA).
  • Je programme des alertes intelligentes : pas une sirène permanente, juste une fourchette.

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5) Écrans mal pensés : tu regardes la mauvaise info au mauvais moment

Pendant des années, mon écran de séance affichait 6 champs minuscules : allure instantanée, moyenne, FC, FC max, cadence, temps du tour… et je plissais les yeux au lieu de courir. Le cerveau ne traite pas tout en plein effort. Et une allure instantanée qui saute de 4’25 à 4’55 te fait sur-réagir.

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Mon set-up “clair et utile”

  • EF : temps écoulé, allure moyenne du tour, FC actuelle.
  • Seuil/AS10/AS21 : temps du bloc, allure du bloc, FC lissée 10 s.
  • VMA courte : temps d’intervalle + bip de fin, récup visible en gros.
  • J’ajoute parfois la cadence en champ 4, mais seulement si je la travaille.

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Ce que “disent les chiffres” (utile pour décider)

  • Les capteurs optiques au poignet sont moins précis que les ceintures sur les variations rapides d’intensité (sprints, VMA), avec une latence qui peut atteindre plusieurs secondes.
  • Les erreurs GPS augmentent en milieu urbain dense, en sous-bois et près des ponts ; la multi-bande améliore la précision sur parcours compliqués, mais ne supprime pas tout.
  • L’auto-pause et les filtres de lissage distordent le temps passé à une allure donnée, surtout si ta séance comporte des arrêts/relances fréquents.
  • Une calibration piste régulière réduit nettement l’erreur de distance pour les footpods et stabilise l’allure sur les fractionnés.

Moralité : ne cherche pas une “vérité absolue” ; cherche des données cohérentes dans le temps, obtenues avec le même protocole. C’est cette cohérence qui fait progresser.

Mes réglages “anti-erreurs” prêts à copier

  1. Avant la sortie : montre au chaud 5 min, serrage ajusté, GPS lancé 1–2 min avant.
  2. Profils dédiés : un profil EF, un profil Seuil/AS, un profil VMA, chacun avec 3 champs max.
  3. Zones à jour : tests maison en début d’automne, saisie manuelle des zones.
  4. Auto-pause OFF systématique, multi-bande ON si parcours difficile.
  5. Ceinture cardio pour VMA/seuil, calibration piste/tapis chaque mois si tu varies les terrains.

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Ce que j’ai appris en corrigeant mes 5 erreurs

La première fois que j’ai désactivé l’auto-pause et resserré ma montre, j’ai eu l’impression de “perdre” en allure. En réalité, j’ai gagné en vérité. Mes courbes sont devenues lisibles, mes semaines comparables, mes progrès visibles. Et surtout, je n’ai plus modifié une séance en plein milieu parce qu’un chiffre clignotait au mauvais moment. La montre est un copilote, pas un pilote. Tu lui donnes des conditions propres, elle te renvoie des indications fiables.

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