Je ne sais pas toi, mais longtemps, j’ai pensé que pour grimper plus vite, il suffisait de mettre plus de watts. Pousser, tirer, m’arracher sur les pédales… jusqu’à finir en hyperventilation dans les derniers lacets.
Ce que j’ai compris après des années à “forcer” bêtement : ce n’est pas seulement une question de jambes. C’est aussi (et surtout) une question de position. Quand tu es parfaitement posé sur ton vélo, chaque watt produit sert à avancer – pas à compenser un bassin qui bouge ou des épaules qui se crispent.
Et crois-moi, les 10 watts “gratuits” que j’ai trouvés en ajustant ma position m’ont changé la vie dans les montées.
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Pourquoi la position change tout en montée (et ce que dit la science)
Un mauvais réglage peut te coûter entre 5 et 20 W selon les études biomécaniques (Bini et al., 2015).
La raison est simple : si ton bassin n’est pas bien calé, tu perds de l’énergie en mouvements parasites, tes genoux ne suivent pas une trajectoire optimale et tes muscles travaillent en déséquilibre.
Une étude publiée dans le Journal of Sports Sciences a montré qu’un réglage de selle 5 mm trop bas peut augmenter de 12 % l’activation des quadriceps – et donc la fatigue – pour la même puissance produite.
En côte, où tu passes plusieurs minutes à plus de 80 % de ta FTP, chaque pourcentage de fatigue en moins fait la différence.
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Moralité : avant de chercher la dernière paire de roues “qui font gagner 15 W”, commence par t’assurer que ta position ne t’en fait pas perdre.
Les erreurs les plus courantes en côte
1. Selle trop basse
C’est la classique. Résultat : tu pédales “à la cuisse”, les ischios sont sous-utilisés et tu fatigues deux fois plus vite.
2. Guidon trop loin
Tu tires sur le cintre à chaque coup de pédale, tes épaules se contractent et tu respires moins bien. En montée, ça se paye cash.
3. Trop de poids sur l’avant
On voit ça souvent : le cycliste qui avance sur la selle dès que la pente se redresse. Résultat : perte de motricité de l’arrière, roue avant trop chargée et rendement en berne.
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4. Cadence trop basse
Rien à voir avec le réglage, mais si tu restes collé à 60 rpm, même avec une bonne position tu te “crames” les quadris en deux kilomètres.
Mes réglages précis qui m’ont donné 10 W de plus
J’ai fait mes tests sur home-trainer avec capteur de puissance et vidéo en slow motion pour voir ma posture.
Voilà ce qui a fait la différence :
- Hauteur de selle : j’ai monté de 4 mm par rapport à ma position d’origine. Résultat : bassin plus stable, meilleure extension de jambe et pédalage plus fluide.
- Recul de selle : avancé de 3 mm pour éviter de trop “tirer” avec les ischios en côte. Ça a amélioré ma capacité à pousser rond en montée.
- Cintre : j’ai raccourci ma potence de 10 mm. Plus besoin de me crisper sur le poste de pilotage, je respire mieux.
- Cales de chaussures : reculées légèrement pour réduire la tension sur les mollets dans les forts pourcentages.
Sur mon capteur, la même montée de 10 minutes est passée de 300 W à 310 W avec la même FC et la même perception d’effort. C’est littéralement 3 % de watts gratuits.
Comment reproduire ça chez toi (même sans étude posturale complète)
- Teste ta hauteur de selle
En home-trainer, filme-toi de profil. Ton genou doit rester légèrement fléchi au point bas.
Si tu as mal aux quadris → selle trop basse. Si douleur derrière le genou → trop haute. - Joue sur le recul
Déplace la selle de quelques mm et observe ton bassin. S’il bouge, c’est que tu es trop loin ou trop près. - Soigne ta cadence
En côte, vise 75–85 rpm. C’est la cadence qui minimise la fatigue musculaire pour la plupart des cyclistes. - Règle le cockpit
Si tu respires mal ou que tu te sens trop étiré → potence plus courte. Si tu es trop “recroquevillé” → remonte légèrement le cintre.
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Mon retour d’expérience après 6 semaines
Depuis ces réglages, j’ai grimpé mes cols habituels 20 à 30 secondes plus vite sans augmenter ma puissance moyenne.
Ce qui a changé :
- Plus aucune douleur lombaire après les sorties longues
- Plus de motricité sur route mouillée ou en danseuse
- Une meilleure récupération après les grosses séances
Et surtout : j’ai repris plaisir à grimper, car je ne subis plus la position. C’est fou comme un réglage millimétré change la sensation globale.
Ce que tu dois retenir
- Ne sous-estime pas les micro-ajustements : 3 mm peuvent tout changer
- Ne copie pas la position du voisin : ta morphologie est unique
- Prends le temps de tester et note tes sensations après chaque sortie
- Complète avec du gainage : même la meilleure position ne sert à rien si ton tronc s’écroule après 20 minutes de côte
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