Avoue : toi aussi tu as déjà pesté contre le vent de face.
Moi, je me souviens encore de cette sortie où j’avais prévu 80 km “tranquilles”… et j’ai passé 50 km à 28 km/h, couché sur le vélo, avec la sensation que quelqu’un me tenait par la selle pour me tirer en arrière. Résultat : cuisses carbonisées, morale en berne, et le reste de la semaine à traîner les jambes.
C’est là que j’ai compris que rouler face au vent, ça ne s’improvise pas. Il existe des stratégies pour économiser tes forces, ton mental et même en tirer un vrai bénéfice pour ta progression.
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Pourquoi le vent de face est ton pire ennemi (et un allié si tu l’exploites)
Rouler contre le vent, ce n’est pas juste une impression : la physique est contre toi.
La résistance de l’air augmente de façon quadratique avec la vitesse : doubler ta vitesse revient à quadrupler la puissance nécessaire pour fendre l’air. Même à 30 km/h, environ 80 % de ton énergie sert à vaincre cette résistance. Alors, ajoute un vent de face de 20 km/h… et tu dois fournir un effort presque digne d’une course juste pour tenir ton allure habituelle.
Ce que dit la science
Des études publiées dans Journal of Applied Physiology montrent que le vent de face peut augmenter ta dépense énergétique de 15 à 25 % sur le même parcours. Cela signifie plus de glycogène consommé, plus de fatigue neuromusculaire et un besoin de récupération prolongé si tu ne gères pas ton effort.
Mais l’autre côté de la médaille ? Le vent de face est un simulateur parfait de travail en force et en endurance aérobie. Si tu l’utilises bien, c’est une séance gratuite de PMA douce ou de sweet spot. Tu deviens plus fort sans avoir besoin de rajouter des intervalles sur le home-trainer.
Les 5 erreurs que je vois chaque week-end face au vent
- Tenter de tenir la même vitesse qu’avec vent dans le dos
Erreur classique : on s’obstine à rester à 30 km/h, on explose au bout de 20 min et on finit à l’agonie. - Se mettre en surrégime dès le début
Premiers kilomètres, jambes fraîches → tu pousses trop fort. Résultat : lactate qui s’accumule, fin de sortie catastrophique. - Rester en gros braquet à basse cadence
Tu fatigues inutilement les quadriceps et le dos : un aller simple pour les courbatures du lendemain. - Rester seul alors qu’il y a du vent
Rouler en file indienne, prendre des relais courts : c’est la base en club… mais trop de cyclistes s’acharnent en solo. - Négliger la nutrition
Plus d’effort = plus de glucides consommés. Si tu n’anticipes pas, tu termines en hypo et c’est la fringale assurée.
Ma stratégie complète pour dompter le vent (et y survivre)
1. Adapter ma puissance, pas ma vitesse
J’ai arrêté de fixer mon compteur sur la vitesse moyenne. Désormais, je vise une zone de puissance :
Activités physiques +20 watts en 6 semaines à 42 ans : mes 3 séances d’automne spéciales PMA
- Endurance active : 65–75 % de FTP
- Sweet spot : 85–90 % FTP si je veux transformer ça en séance de qualité
Cela me permet de garder un effort constant même si le vent se renforce ou faiblit.
2. Tourner les jambes en cadence plus haute
Au lieu de m’écraser sur 60 tr/min, j’essaie de rester autour de 85–95 tr/min.
Résultat : moins de tension musculaire, plus de travail cardiovasculaire. Les pros le disent souvent : “spin to win”.
3. Me mettre en position aéro
Pas besoin d’un vélo de chrono pour réduire la traînée :
- Coudes serrés
- Mains en bas du cintre (ou sur les cocottes en abaissant les épaules)
- Genoux proches du cadre
Cela peut réduire la résistance de l’air de 15 à 20 %.
4. Utiliser le vent comme travail spécifique
Les jours de vent, j’adore faire des exercices de force :
- Gros braquet, 50–60 tr/min, 5 à 8 min en Z3
- Récup en roue libre puis recommence
Cela me prépare aux bosses et aux relances en course.
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5. Penser à l’alimentation et à l’hydratation
J’emporte toujours :
- Une boisson isotonique (50–60 g de glucides/litre)
- Une barre ou un gel tous les 30–40 min
Le vent te déshydrate plus vite, même s’il fait frais : transpiration invisible → perte d’électrolytes.
Le mental : ton allié face au vent
Rouler contre le vent, c’est aussi un combat mental.
Au lieu de râler, je transforme ça en challenge : “si je tiens ma puissance cible jusqu’au bout, c’est gagné”.
Je me cale sur ma respiration, j’évite de regarder le compteur toutes les 30 secondes, et je me fixe des mini-objectifs (tenir jusqu’au prochain village, jusqu’au prochain carrefour).
Cette approche change tout : la sortie devient un entraînement qualitatif, pas un calvaire.
Mon plan type sur une semaine ventée
Jour | Séance |
---|---|
Mardi | Sortie endurance 1h30, vent de face sur la première heure |
Jeudi | Intervalles force 5×6 min en vent de face |
Samedi | Sortie club → relais en file indienne, gros travail collectif |
Dimanche | Récup active ou home-trainer sweet spot |
Ce mix permet de transformer le vent en allié sans se cramer.
Ce que j’ai constaté après 4 semaines
- Puissance en endurance +10–15 W à RPE égal
- Moins de douleurs lombaires grâce à la cadence plus haute
- Sorties plus régulières, moins de coups de fringale
- Et surtout : moral au beau fixe même quand ça souffle à 30 km/h
Ce que dit aussi la science sur le mental
Les chercheurs en psychologie du sport ont montré que la perception de l’effort chute de 10 à 15 % quand l’athlète se fixe des objectifs intermédiaires plutôt qu’un but lointain.
C’est exactement ce que j’applique : je transforme chaque portion vent de face en mini-intervalle.
Lance-toi cette semaine
Plutôt que d’annuler ta sortie quand ça souffle, utilise le vent pour progresser.
Calibre ton effort, choisis ton braquet intelligemment et transforme chaque sortie ventée en opportunité de devenir plus fort.
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