Tu fais partie de ceux qui pédalent “court et dur” dès que le temps se resserre ? C’est tentant : 45 minutes de VO₂max et on a l’impression d’avoir “fait le job”. Sauf qu’en octobre–novembre, l’organisme répond mieux à un autre levier : une longue sortie en aisance (≈ 3 h). Ce format discret, loin du clinquant des watts courts, bâtit ce qui fait progresser partout ailleurs : base aérobie, capacité à oxyder les graisses, capillarisation, “durabilité” de la puissance… et fraîcheur mentale. Résultat paradoxal : sur 6 à 8 semaines, ces blocs lents te rendent plus fort sur le seuil et plus régulier sur les intensités que si tu empilais des séances explosives.
👉 Télécharge ton ebook gratuit pour retrouver ton poids de forme
👉 Découvre tous mes programmes d’entraînement vélo
👉 Vois toutes mes séances spécifiques vélo
Le vrai job caché des 3 h lentes
Ce format n’est pas “facile”, il est intelligent. Trois mécanismes clés expliquent son rendement automnal :
1) La “durabilité” : tenir sa puissance quand la fatigue s’installe
Sur zwift ou en test court, on brille. En fin de seconde heure sur route froide, beaucoup s’écroulent. Les 3 h en Z2–Z3 basse améliorent la stabilité neuromusculaire, la raideur tendineuse et la tolérance centrale : tu tiens ta cadence et ta puissance malgré la dérive cardiaque. C’est exactement ce qu’il faut pour les cyclos d’automne et les longues bosses.
Activités physiques VTT d’automne : séance tech + cardio pour finir le mois fort
2) La machine à graisses : économiser le glycogène pour sprinter plus tard
Rouler longtemps en aisance augmente la densité mitochondriale, la capillarisation et les enzymes d’oxydation lipidique. Concrètement : à 230 W tu consommes plus de graisses et moins de glycogène qu’avant. Quand vient une bosse ou un relais appuyé, tu as encore du “sucre” disponible → tu relances plus fort.
3) Le système nerveux adore l’aisance en inter-saison
L’automne cumule baisse de lumière, stress pro, sommeil parfois plus court. Empiler des HIIT ajoute un stress sympathique de plus. La longue sortie en Z2 restaure l’équilibre autonome (parasympathique), fait baisser la charge perçue et prépare ton corps à mieux encaisser les blocs intensifs de l’hiver.
“Oui mais je veux progresser vite” : le paradoxe du lent qui accélère
Le piège, c’est de confondre sensation aiguë et adaptation utile. Un 6×3′ VO₂max t’explose les jambes… mais ne construit pas le même socle. En pratique, on observe :
- FTP et seuil progressent mieux quand 70–80 % du volume reste en aisance (polarisation).
- Les athlètes qui réussissent à l’automne sont ceux qui gardent 1 courte séance de qualité, mais sanctuarisent la sortie longue chaque semaine.
- Le ressenti sur 6 semaines : cadence plus stable, cardio plus bas à puissance égale, et fin de sortie bien plus solide.
À quoi ressemble une “bonne” sortie de 3 h lentes ?
Évite le catalogue d’intervalles. Vise une trame fluide, quelques “moments de travail”, et beaucoup de continuité :
0–45′
Mise en route Z2 à 65–75 % FTP, cadence 85–95 rpm. Si tu veux un cadre prêt-à-rouler, inspire-toi de l’Endurance active longue : tout est dit sur l’allure et le pacing.
Activités physiques Triathlon : la cadence vélo qui protège ta CAP après T2 – repères simples
45–120′
Fond Z2 avec 2–3 bosses en tempo (80–88 % FTP) sans dépasser le seuil. Cherche le pédalage rond, pas le chrono. Le format Endurance vallonnée en force marche très bien si le terrain s’y prête.
120–150′
Progression douce (Z2 → Z3 basse) façon Endurance progressive : tu apprends à garder le coup de pédale propre sous fatigue.
Derniers 10–15′
Retour Z1, cadence souple, respiration longue.
Deux clés qui font toute la différence : cadence ≥ 90 rpm dès que possible, et pas de pic au-dessus du seuil. La continuité prime.
Froid, pluie, vent : comment rester “dans la zone” en octobre
L’automne n’est pas un prétexte pour tirer plus gros : c’est justement la saison pour protéger les genoux, la technique et le système immunitaire.
Activités physiques Running : 5 km, passer de 30’ à 27’ en 4 semaines (plan tapis “jours courts”)
- Thermique & pluie : genoux et tronc au chaud (jambières, coupe-vent), garde-boue si route mouillée. Rouler crispé dégrade la coordination.
- Choix de route : privilégie les boucles roulantes et les faux-plats qui autorisent une cadence stable. Les journées ventées, roule vent de face en Z2, demi-tour, puis retour facile.
- Groupe : si tu t’ennuies seul, fais-le en file avec l’Endurance en groupe avec relais : relais courts, intensité lisible, zéro ego.
Nutrition & hydratation : le “lent” ne veut pas dire “à sec”
Tu peux intégrer ponctuellement une Endurance nutritionnelle (à jeun léger, gestion des glucides), mais fais-le loin des journées de qualité et sans froid intense.
- Hydratation : 500–700 ml/h même par temps frais, électrolytes si tu transpires beaucoup.
- Apports : vise 25–35 g glucides/h sur les 3 h (tu restes en aisance tout en protégeant la fin de sortie).
- Après : collation simple protéines + glucides, puis routine récupération musculaire (5–10′) — jette un œil à la page Automassages & stretching.
Où caser l’intensité si je fais “3 h lentes” ?
Tu n’abandonnes pas la qualité, tu la rends plus efficace. L’architecture qui marche bien à l’automne :
- 1 sortie longue lente (3 h Z2) +
- 1 séance technique/rythme : par exemple Vélocité continue ou Intervalles de vélocité maximale pour huiler la coordination.
- Option indoor courte les mauvais jours : Sweet Spot Endurance (3×10′) : tu empiles du temps de qualité juste sous le seuil sans te cramer.
Cette combinaison préserve la fraîcheur, solidifie la base et prépare parfaitement la montée en charge de décembre–janvier (PMA, over-unders…).
Erreurs fréquentes (et correctifs simples)
1) Confondre “lente” et “molle”
Lente = tenue d’allure en Z2, cadence vive, pédalage propre. Si tu flottes sous Z2 60 % du temps, tu n’empiles pas le bon stimulus.
Correctif : cible une plage précise (ex. 190–210 W) et cadence ≥ 90.
2) Passer en force dans chaque bosse
Deux minutes au-dessus du seuil, multipliées par 12 bosses… ta sortie “lente” devient une rafale lactique.
Correctif : garde le braquet facile, assis, respiration régulière.
Activités physiques Vélo : pourquoi les relances en bosse boostent plus ta VO₂max qu’un home trainer
3) Se refroidir et dégrader la technique
Mains engourdies = gestes raides = micro-blessures.
Correctif : sur-gante légèrement, coupe-vent compact dans la poche, micro-mouvements réguliers (déverrouiller chevilles et hanches).
4) Zapper la récup
La sortie longue stimule ; c’est la récupération qui transforme.
Correctif : 5–10′ d’automassages en rentrant + 1 sortie de récupération courte dans la semaine (ex. Sortie Z1 40–60′).
Exemple de cycle 6 semaines (simple et efficace)
- Semaines 1–2 : 1 × 3 h Z2 roulantes (+ 1 séance vélocité).
- Semaines 3–4 : identique + 20–30′ de Z3 basse insérées entre 1 h et 2 h (pacing, pas de seuil).
- Semaines 5–6 : maintien de la 3 h + Sweet Spot indoor (3×10′) la semaine où la météo bloque.
Bilan attendu : cardio plus bas à puissance égale, cadence plus stable, et tolérance aux fins de sortie en net progrès.
Prochaines étapes (checklist prête à l’emploi)
- Bloque 1 sortie de 3 h par semaine d’ici fin novembre (boucle roulante, météo lisible).
- Structure-la : Z2 continue, 2–3 bosses tempo, 20′ progressifs en fin de 2ᵉ heure.
- Ajoute 1 séance de vélocité (coordination) et, si besoin, un sweet-spot indoor court.
- Protège la récup : 5–10′ automassages + 1 sortie Z1.
- Observe : cadence stable ? cardio plus bas ? Si oui, tu es sur le bon rail.
👉 Télécharge l’ebook gratuit pour retrouver ton poids de forme en mangeant mieux
👉 Choisis un programme d’entraînement vélo adapté à ton automne
👉 Explore les séances spécifiques endurance, vélocité et indoor pour bâtir ta base.
Activités physiques Trail et côtes courtes en sous-bois : ma mini-séance 25’ force + cadence








