Surpoids après 40 ans : pourquoi la marche + course fait fondre alors que le footing seul ne marche pas

Tu cours régulièrement, tu rentres essoufflé, mais l’aiguille ne bouge pas. Je l’ai vu chez des dizaines de coureurs que j’accompagne, et je l’ai connu moi-même à mes débuts : enchaîner des footings à la même allure épuise, ouvre l’appétit et n’entraîne pas la perte de gras attendue. La bascule se fait le jour où l’on accepte une idée simple et efficace : alterner marche rapide et course lente. Cette combinaison contrôle le cardio, allonge le temps utile sans casser le corps, et permet d’ajouter de petites touches d’intensité qui déclenchent un surcroît de dépense après l’effort.

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Pourquoi le footing seul déçoit souvent après 40 ans

1) Le piège de la zone grise

Je le constate très souvent : le footing se cale à une allure « confortablement dure ». C’est trop intense pour récupérer correctement, pas assez pour créer un signal d’adaptation fort. Résultat prévisible : fatigue résiduelle, faim accrue et stagnation du poids. La séance a coûté cher, et la dépense nette est limitée.

2) L’impact mécanique finit par dominer

Passé 40 ans, la tolérance aux chocs diminue légèrement et la récupération s’allonge. Empiler des footings continus augmente la charge musculo-tendineuse et réduit la capacité à enchaîner des séances qualitatives. On s’entraîne moins souvent, on dépense moins sur la semaine.

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3) La monotonie coupe l’effet métabolique

Toujours le même parcours, la même allure et la même durée. Le corps devient plus économe à effort égal. Sans alternance d’intensités ni variété, on plafonne, même en multipliant les kilomètres.

Ce que change la combinaison marche + course

Tu restes dans la bonne zone d’effort

Alterner course lente et marche rapide fait redescendre la fréquence cardiaque dès que la côte, le vent ou la fatigue te tirent vers le haut. Tu restes en bas de zone 2 d’endurance fondamentale, là où l’oxydation des graisses est maximale tout en préservant le système nerveux.
→ Pour nourrir cette base, tu peux piocher dans mes séances d’endurance fondamentale : version active longue, vallonnée, progressive, nutritionnelle.

Tu fabriques plus de volume utile

Quatre à six minutes de course très facile suivies d’une minute de marche, et tu tiens quarante-cinq à soixante minutes sans t’user. Sur la semaine, le volume total augmente, avec une fatigue maîtrisée. C’est ce cumul qui fait descendre progressivement la masse grasse.

Tu peux ajouter des touches d’intensité bien placées

Au cœur d’une séance globalement facile, j’aime glisser six répétitions de trente secondes un peu vives. Juste après, une minute de marche calme le cardio et évite de basculer dans une dette de fatigue. Cette combinaison stimule la dépense d’après-séance, ce que beaucoup appellent l’afterburn.
→ Quand la base est solide, tu peux sélectionner ponctuellement des formats ciblés dans les séances Afterburn & HIIT.

Tu protèges la motivation

Voir la fréquence cardiaque rester stable, sentir les jambes disponibles, constater que la durée grimpe sans souffrance. Cette boucle positive installe la régularité. Et la régularité est le vrai moteur de la perte de poids.

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Ce que montrent les études

Je répète souvent trois principes qui reviennent dans la littérature comme dans l’expérience de terrain.

Principe 1 — La polarisation du travail accélère les progrès
Les travaux de Stephen Seiler montrent qu’un volume majoritaire à basse intensité, associé à une petite part de haute intensité, améliore les performances tout en limitant la fatigue cumulative. L’alternance marche + course facilite cette répartition en évitant les dérives vers la zone grise.

Principe 2 — De courts intervalles placés sur une base facile améliorent la VO₂max et l’économie
Les revues de Laursen et Jenkins et les travaux de Billat soulignent l’intérêt d’intervalles brefs bien dosés pour stimuler la capacité aérobie sans multiplier les séances écrasantes. Insérer quelques séquences vives au milieu d’une séance marche/course respecte précisément ce cadre.

Principe 3 — L’augmentation de la dépense post-exercice est réelle quand l’intensité est brève et contrôlée
La recherche confirme qu’une courte dose d’effort intense peut accroître la consommation d’oxygène après l’entraînement pendant plusieurs heures. Sur le terrain, une mini pyramide d’efforts ou un protocole à doses mesurées suffit largement lorsque l’objectif prioritaire est la réduction de masse grasse.

Principe 4 — La variété des terrains et des allures améliore l’économie et réduit le risque de blessure
Alterner endurance, côtes, éducatifs de foulée et renforcement construit une foulée plus efficace et répartit mieux les contraintes. Cette variété devient stratégique à partir de la quarantaine.

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Principe 5 — Le renforcement régulier diminue nettement l’incidence des blessures
Les synthèses en prévention chez les coureurs convergent : une à deux séances de renforcement par semaine suffisent pour réduire sensiblement les pépins d’usage. Dix à quinze minutes intégrées à la fin d’un entraînement font déjà une grande différence.

Les erreurs que je vois le plus, et ce que je conseille

Erreur 1 — Laisser le cardio grimper sans s’en rendre compte
Recommandation : règle une alerte sur ta montre pour rester sous le haut de ta zone 2. Au départ, fie-toi à un cadre simple : 4 minutes de course lente, 1 minute de marche. Si l’essoufflement est encore présent, bascule sur 3/1 quelques sorties avant de revenir à 4/1.

Erreur 2 — Chercher la vitesse au lieu du temps utile
Recommandation : n’augmente que la durée totale de la séance, dix pour cent maximum par semaine. L’allure reste lente et stable, la progression se fait par le volume contrôlé, pas par des records d’entraînement.

Erreur 3 — Oublier le renforcement
Recommandation : ajoute 10 à 15 minutes de PPG deux fois par semaine, juste après une séance facile. Gainage, squats, fentes, montées sur pointe.
→ Tu trouveras des formats clés en main dans PPG Running, version courte ou longue.

Erreur 4 — S’arrêter complètement le lendemain d’une séance
Recommandation : le jour suivant, marche active vingt à trente minutes et ajoute un peu de mobilité.
→ Des idées prêtes à suivre t’attendent dans récupération active.

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Erreur 5 — Répéter la même séance chaque semaine
Recommandation : garde le socle marche + course, mais varie une composante à la fois. Par exemple, une semaine sur deux, remplace les trente secondes vives par de la vélocité/foulée rapide sur 200 mètres avec cadence contrôlée.

Plan de démarrage sur 4 semaines

Fréquence : trois à quatre séances hebdomadaires.
Règle d’or : soixante-dix à quatre-vingts pour cent du volume en endurance réellement facile.
Repère d’effort : tu dois pouvoir parler en phrases complètes.

Semaine 1

  • Séance A : quarante minutes en 4/1.
  • Séance B : quarante-cinq minutes en terrain vallonné, marche rapide à chaque côte pour garder la fréquence cardiaque basse.
  • Séance C : trente à trente-cinq minutes faciles suivies de PPG 10 minutes.

Semaine 2

  • Séance A : quarante-cinq à cinquante minutes en 4/1.
  • Séance B : quarante-cinq minutes avec six fois trente secondes un peu vives, récupération quatre-vingt-dix secondes en marche ou course très lente.
  • Séance C : trente-cinq à quarante minutes faciles, PPG 12 minutes.

Semaine 3

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  • Séance A : cinquante à cinquante-cinq minutes en 5/1.
  • Séance B : pyramide douce d’efforts au milieu de la séance, une minute vive puis deux minutes faciles, deux minutes vives puis deux minutes faciles, trois minutes vives puis trois minutes faciles, et on redescend.
  • Séance C : quarante minutes faciles, et le lendemain une récupération active de vingt à vingt-cinq minutes.

Semaine 4

  • Séance A : cinquante-cinq à soixante minutes en 6/1.
  • Séance B : six fois une minute vive récupérée par deux minutes lentes.
  • Séance C : quarante-cinq minutes faciles, PPG 15 minutes.

En indoor, reproduis le même schéma en jouant sur l’inclinaison et la vitesse. Les formats pratiques sont listés dans tapis de course indoor.

Savoir que ça fonctionne sans devenir esclave de la balance

  • Poids moyen : calcule la moyenne de deux pesées fixes dans la semaine pour lisser les variations d’eau.
  • Mensurations : taille, hanches et cuisses toutes les deux semaines. Le tour de taille recule souvent avant le poids.
  • Fréquence cardiaque à allure égale : si elle baisse sur le même schéma 4/1, l’économie s’améliore.
  • Ressenti d’effort : quand une sortie 4/1 passe de effort perçu quatre sur dix à trois sur dix, allonge à 5/1, puis 6/1.

Nutrition : trois règles qui font la différence

  1. Fenêtre post-séance : compose un repas protéines, légumes et féculent mesuré dans les quatre-vingt-dix minutes. Tu évites la fringale tardive qui annule souvent la dépense.
  2. Hydratation : un grand verre d’eau avant et après l’entraînement, puis de petites gorgées régulières pendant la journée.
  3. Routine : planifie deux dîners récupération chaque semaine. Décider à l’avance réduit les écarts spontanés.
    Tout cela est détaillé pas à pas dans l’ebook RegiVia gratuit.

Si tu redémarres ou si tu reviens d’une blessure

Dans ces situations, je conseille de sécuriser d’abord trente minutes continues en aisance respiratoire. La fonte viendra par la répétition des séances propres, pas par la précipitation.
→ Appuie-toi sur le plan débutant : courir 30 minutes sans s’arrêter, puis reviens au format marche + course.
Si un pépin a laissé des traces, ajoute une séance par semaine de la rubrique retour de blessure centrée sur la proprioception, la mobilité et le renforcement léger.

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