Courir en groupe, ça a l’air génial sur le papier : motivation décuplée, ambiance conviviale, et l’impression de progresser plus vite. Mais je ne compte plus les fois où j’ai vu des coureurs revenir de leur sortie du mardi soir complètement rincés, incapables d’enchaîner la semaine.
À mes débuts, j’ai fait exactement la même erreur : je voulais prouver que j’étais “au niveau”, je suivais le rythme du groupe… et je transformais chaque footing en séance au seuil. Résultat : je fatiguais, je ne progressais pas et j’enchaînais les douleurs.
Aujourd’hui, j’ai envie de te montrer l’autre face de la médaille : courir en groupe peut ruiner tes progrès si tu ne fais pas gaffe. Et si tu veux le voir sous un angle positif, reste branché : demain je te montre comment utiliser le groupe comme moteur pour progresser encore plus vite sans te griller.
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Pourquoi le groupe peut être un piège
La plus grosse erreur que j’ai vue (et que j’ai commise moi-même) : tu perds le contrôle de ton allure.
Tu voulais faire 45 minutes en endurance fondamentale ? Tu te retrouves à souffler, cardio à 90 %, incapable de discuter.
Cette allure “trop rapide pour de l’endurance mais trop lente pour du vrai travail de qualité”, c’est ce que j’appelle la zone grise. C’est là que la majorité des coureurs stagnent.
Les études confirment ce que j’ai observé sur le terrain : 70–80 % de ton entraînement doit rester en endurance fondamentale. C’est là que tu construis ta base aérobie, que tu renforces ton cœur, tes muscles et tes tendons.
Mais si tu transformes toutes tes sorties en compétitions improvisées, tu passes ton temps en zone tempo/seuil, et tu casses cet équilibre.
Les erreurs les plus fréquentes que j’observe
Je ne compte plus les fois où j’ai vu ces situations :
- Les sorties du club qui partent trop vite : tout le monde veut montrer qu’il est en forme, et personne n’ose ralentir.
- Les footings du dimanche qui virent à la séance tempo : tu voulais papoter, tu finis rincé.
- Les coureurs qui se comparent sans cesse : au lieu de se concentrer sur leur progression, ils veulent suivre le plus fort du groupe… et explosent à mi-parcours.
Résultat ?
- La récupération est mauvaise, tu arrives fatigué sur les vraies séances de qualité.
- Tes muscles et tes tendons n’ont jamais le temps de se renforcer en douceur → les blessures arrivent.
- Et pire, tu as l’impression de t’entraîner dur mais tes chronos stagnent.
Les risques concrets sur ta progression
- Perte du volume en EF : tu descends en dessous de 60 % d’endurance → tu plafonnes.
- Fatigue chronique : tu te sens toujours “lourd”, même après un jour de repos.
- Risque de blessure : syndrome de l’essuie-glace, tendinite, fatigue osseuse.
- Perte de plaisir : quand chaque séance devient un combat, l’envie s’éteint.
Je l’ai encore vu la semaine dernière sur une sortie de club : 10 coureurs, allure progressive, et 8 qui finissent dans le rouge.
Si tu fais ça chaque semaine, tu n’as aucune chance de progresser sur la durée.
Comment éviter le piège
La solution n’est pas de fuir le groupe, mais d’apprendre à garder la main sur ton allure.
- Choisis un groupe dont l’allure te permet de parler en courant.
- Dis dès le départ ton objectif : si ça va trop vite, ose lever le pied.
- Utilise ta montre cardio ou ton ressenti pour rester en zone 2 (65–75 % de ta FCM).
Si tu ne peux pas parler en courant, c’est trop rapide. C’est aussi simple que ça.
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Mon conseil perso
Je le répète souvent : l’endurance fondamentale, c’est ton assurance-vie en course à pied.
J’ai vu des coureurs exploser en plein semi parce qu’ils passaient leur vie à courir trop vite à l’entraînement.
Le groupe doit t’aider à te motiver, pas te pousser à brûler les étapes.
Garde 1 ou 2 sorties plaisir en groupe, mais construis le reste de ta semaine autour de tes vraies séances clés (fractionné, sortie longue, EF lente).
Demain, la suite…
Parce que je sais que le groupe peut aussi être une arme incroyable de motivation et de performance, je te montre demain comment bien l’utiliser pour progresser plus vite et prendre un plaisir fou à t’entraîner avec les autres.
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